1. |
Intro
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J’débarque dans le rap belge comme un cheveu dans la soupe
Je monte sur scène, le rideau se lève, je me dois d’effacer le doute
Les critiques s’élèveront, mon art prendra le même chemin
Je trace ma route, coute que coute, tente de maitriser mon destin
Ça fait à peine un an que je rap, s’il te plait sois patient
J’ai encore pas mal de taf, t’inquiètes pas, j’en suis conscient
La galère pour trouver des beats avant que Nyckles cartonne
C’était la même chose pour les feats, le premier c’était Coliboy
Les connections s’établissent, et les amitiés se forgent
Je te parle des choses qui m’importent, oublie la couronne ou la Porsche !
Je suis un passionné de la rime, celle qui anime mes chansons
Mais je cours pas après la prime, ou me la raconte comme ces bouffons !
Parfois les thèmes abordés parviennent à te glacer le sang
C’est juste l’apport d’un point de vue concernant des faits bien présents
Soit tu ne vois que le pire, et quoi que je dise tu paniques
Soit tu y cherches un sens, ça ne dépend que de ton optique !
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2. |
Paradox
02:45
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Contraire à l’opinion commune, contradiction logique
Stimulant pour la réflexion, exploration de l’esprit
J’repousse les limites du réel, pour comprendre les mécanismes
Un outil conceptuel pour décortiquer la matrice…
J’ai que 24 ans, mais je suis de la vieille école
Tu me connais sûrement pas, encore moins le son que j’entonne
Mes premières inspirations, elles venaient du rap US
Mais quand je vois le talent ici, je suis 10 fois plus fier d’être belge !
Autrefois, je ne jurais que par Nas, Big et Pac
Aujourd’hui, à leur place, j’ai mis Ultime Team et Opak !
Tu veux savoir pourquoi je rap ? Je te dirai « écoute le texte ! »
Car les paroles s’envolent, mais les écrits restent
Quand j’arrive au mic, j’amène un arsenal
T’agites pas, reste calme, je ne tire que des balles verbales
Le stylo avant le sabre, c’est plus efficace !
Mon arme ? Le savoir ! Mon courage pour les impasses !
Je me nourris pas de leur haine, je serais anorexique
Je souris et reste zen, sinon pourquoi faire de la musique ?
Je parle de tout et rien, ça dépend de mon état d’esprit
Tout ce que je sais te dire; ça vient du cœur quand j’écris !
Je suis moi-même, mon contraire, la lumière, les ténèbres
Un rappeur, un poète, selon les avis qui divergent
Je cherche mon style, il est varié, il est habile
Tu frissonnes, il fait chaud ? C’est Paradox au micro ! (2x)
Il faut un début à tout, voici mon premier pas
Pas comme celui d’Armstrong, mais crois moi tu t’en rappelleras !
J’énonce mes forces et lacunes, mes pensées bonnes et néfastes
Et je dévoile le personnage…sans me voiler la face !
Je trace comme Usain, et quand mes paroles résonnent
Je percute le beat, comme un uppercut de Tyson
Ouais, je porte bien mon blaze, Paradox pour les intimes
Thérapeutique est mon rap, un médoc pour les infirmes
Ça te claque les tympans, mais je suis pas un gangster
Remballe tes préjugés, mon style n’est pas ordinaire
Je forge mon art, je me perfectionne dans les lettres
MC avant rappeur, et de plus, fier de l’être !
T’imagines pas le taf pour sortir 3 minutes de son
Mais on s’en tape et on fracasse les instrus avec passion!
C’est ma seule motivation ! Pas la thune, ni la gloire
Si t’aimes ce morceau, pour moi c’est déjà une victoire
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3. |
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(Paradox)
Je suis coincé dans le passé, au tournant du millénaire
L’esprit d’un fantôme qui erre, et perd ses repères
Pour certains c’était l’âge d’or, pour moi celui de platine
Il m’a agrippé dès lors, et bouffé jusqu'à la racine
Depuis je fais claquer mes tympans sur de la poésie rythmée
Qui me fournit des éléments qui ne peuvent que me renforcer
J’écris le soir, au crépuscule, quand la nuit tombe
Les rimes me viennent facilement, une fois noyé dans la pénombre
J’ai pris le stylo à 16 ans, dans la langue de Shakespeare
Bizarrement, après 3 ans, la flamme expire
Elle ressurgit 5 ans plus tard, flamboyante comme jamais
Première écoute d’Umoja, j’étais chaud pour 3 couplets !
J’ai enchainé quelques freestyles, le niveau n’y était pas
Je maitrisais que l’écriture, mais je m’essoufflais sur mes mesures
Ouais, je crains les pannes d’inspi, j’aime pas faire du surplace
Tant que les mots fusent de tout sens, je garde la plume tenace
Je prône pas le rap gangster, ou dénué de sens
La cause à laquelle j’adhère? Ressusciter son essence
Tu parles de coups de boules ? Moi de coup de pouces !
La maitrise de cette science je la ramène à ses sources ! (2x)
(Coliboy & Paradox)
C’est notre retour aux sources, notre retour aux Roots
Quand la zik écarte ses cuisses pour être cotée en bourse
C’est la crise, le cours chute, les imposteurs se décuplent
Se retrouvent derrière une vitrine, tapinent pour faire sortir des tubes !
Ça pense à amasser les thunes, le rap a ses lacunes
Mais ça c’est le coté obsc', comme la révolte d’Anakin
Le rap devient un produit, dépourvu de saveur authentique
La recherche du profit se fait au dépend de l’artistique
Quand j’entends leurs nouveaux hits, leurs nouvelles normes, "au secours !"
Ouais je sais, je suis nostalgique, il me faut un bon old school !
C’est pour ça qu’on fait marche arrière, l’élan requis pour le saut
La tête en l’air, les pieds sur terre, c’est aux racines qu’on puise nos mots
Trop de vibes et d’émotion, de souvenirs sur du bon son
Pour que je lâche la musique qui me mets d’aplomb quand je pète un plomb
Je lis pas le futur dans les paumes, j’apprends des erreurs du passé
En guise de pèlerinage, un retour pour mieux avancer
(Coliboy)
On dit que le move avance et moi je retourne sur mes pas
Où il va, je ne sais pas, mais je le suivrai sûrement pas !
A l’heure actuelle, je dirais qu’un gouffre nous sépare
Relation conflictuelle, car le move en couille se barre
Si c’est la loi de la jungle, je suis comme un lion en cage
Je suis partagé entre noircir et tourner la page
Je suis pas là pour jouer les kings, les stars ou les sages
Mais laisser une trace, un message, vu qu’on est tous de passage
On dit que le rap est dead, les rappeurs en crise de thèmes
Donc je lâche ce texte sur sa tombe en guise de chrysanthème
Le rap game c’est bitch, gun, flambe et prise de bec
Mais je suis old school, je la joue cool sans prise de tête
Car je l’ai dans le sang depuis mon adolescence
Je voulais tout cramer à l’essence et je cherchais la reconnaissance
Les sens en éveil, un bon beat et mon cœur palpite
On veut tous des pépètes, mais est-ce ça le but ?
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4. |
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L’histoire d’Icare au présent, le style de vie d’un trafiquant
Il n’en a rien à foutre des autres, son premier motif c’est l’argent
Son rêve n’est pas de toucher le ciel, il préfère de loin le pactole
Il croit connaitre son chemin, mais c’est l’or qu’indique sa boussole !
L’instinct de survie, l’esprit guerrier, l’aident à franchir les étapes
Il change tellement d’identité, qu’il la perd doucement sous les masques
Paranoïaque, le danger guette, les risques de la profession
La suite logique s’avère tragique, le stress lui fait perdre la raison !
Faut qu’il change ses objectifs ! Et surveille ses arrières !
Ces ailes ne tiennent qu’avec de la cire, et ne sont pas faites pour la guerre !
Icare échange grammes et billets, traite un peu avec le diable
Ce genre de marchandage létal va l’inciter à vendre son âme !
L’engrenage l’a pris à la gorge, il veut grimper mais il plonge
Un moyen pour atteindre une fin, l’avarice domine et le ronge
Le bon sens peut être éloquent, mais ici ne fait pas le poids
Même face au danger imminent le profit gagne le plus de voix !
L’histoire d’un drame des temps modernes, ça pourrait être la mienne
Celle de ton ami ou ton frère, trop pressé d’atteindre le soleil
Plutôt ancrer mes pieds sur terre, que voler avec Icare
Et je compte pas creuser ma tombe pour une poignée de dollars (2x)
Il s’assure qu’il n’y a pas de flics pendant qu’il vend au coin de la rue
Un autre 25G disparait, l’addiction hausse les revenus
Devenir riche est la mission, l’obsession de liasses gigantesques
Aveuglé par son désir et ses visions de balances pleines
Il n’a pas les bons amis, ceux-ci le tirent vers le bas
L’entrainent dans une sale histoire, emmènent quelques Beretta
Il a flingue à la ceinture mais pas de gilet sur les épaules
Ça paiera bien toutes ses factures, il ne verra pas la taule
Ils roulent un blunt, Icare l’allume et ne ressent plus d’inquiétude
Juste la montée d’adrénaline, la baisse de ses aptitudes
Intérieurement il se questionne, que fout-il dans ce bordel ?!
Pas question d’ faire demi-tour ! Ici le jeu vaut la chandelle
S’agit de se faire un beau butin, l’entrée du ghetto se profile
Il pousse les balles dans le chargeur, espérant que ça soit inutile
Les murmures d’un désastre s’élèvent, il ignore les chuchotements
Donne-moi rendez-vous au cimetière, l’épilogue sera sanglant !
Ils arrivent à destination, le plan se déroule comme prévu
Trois pour le deal, deux restent derrière, pour leur garantir une issue
Ecrasé sous le poids du doute et des mauvais pressentiments
Icare sent venir la catastrophe, une baston se déclenche soudainement !
Ils courent à deux prêter renfort, le cœur battant violemment
Défoncent la porte, ça pue la mort, arriveront-ils seulement à temps ?!
Il n’y a aucun doute à avoir, ça vient du lieu de la transaction
Ouais c’est du squat, en haut à droite, que proviennent les détonations !
Ils montent les marches 4 à 4, tombent sur un corps dans l’escalier
C’est l’un des leur, criblé de balle, couvert de sang, défiguré
Il convulse dans son agonie, mais ne lâche pas son automatique
Essaie de ’s’accrocher à la vie, dans ses yeux on voit qu’elle le quitte
Icare survit et donne l’alarme, ce soir là quelque chose s’est brisé
Il sent qu’il a noirci son âme, la nuit ça le tient éveillé
Les images sordides du cadavre le tirent sans cesse de son sommeil
Il n’est plus que l’ombre de lui-même, l’esprit noyé dans la bouteille
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5. |
Catharsis
03:38
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Il ne faut parfois qu’une goutte, pour faire déborder le vase
Se faire engloutir sous les flots, la tempête est sournoise
Donc j’ai fait le choix d’un puits, ça me parait assez profond
J’ai des casseroles à y jeter avant d’y enfouir mes démons (2x)
Faire ma marque dans le rap ? D’abord tracer mon chemin
Quand j’en parle autour de moi, on me regarde avec dédain
Dans le meilleur des cas, j’ai droit aux sourires factices
Et l’honnêteté, dans sa pureté, est remplacée par l’artifice
Donc j’aborde ce défi comme un rite de passage
Je suis déjà au sous-sol, je ne peux que gravir les étages
Si elles sont vides de sens, j’ignore les critiques
Je mords sur ma chique, j’évite les ondes négatives
Si j’ai quelque chose à dire, je le fais mieux sur un beat
Avant de nous juger, écoute un peu ce qu’on t’explique
Ce qui me dérange le plus ? Sans hésiter, c’est l’effet de mode
Beaucoup font du rap, mais n’ont pas l’esprit hip hop!
Pour eux, la valeur elle est uniquement monétaire
Ils disent parler de vérité ? Ils feraient mieux de se taire !
Ça sert à rien de faire la grande gueule, le petit caïd risible
Ça parle de cousins et de guns, mais seul c’est chétif et fragile !
Je reviens 10 ans en arrière, j’en ai 15, la bonne époque
Les premiers sons de DMX, avant Nas, Big, et D-BLOCK
A bout de souffle comme l’était Convok, je récite des rimes endiablées
Mais ce n’est pas mon vécu, je me dis qu’il est temps d’essayer
J’y étanche ma soif de savoir mais elle n’apaise pas ma faim
Hier c’était récréatif, aujourd’hui c’est un besoin
La transition ne fut pas aisée, passant de l’anglais au français
Je mets sur papier tout ce que je pense, sans excès
Je vais finir immolé tellement cette passion me consume
Quand les rimes s’alignent en tête, une feuille blanche et une plume
Immortalisent un état d’âme, un sentiment, un message
Pas toujours conforme aux normes, souvent même en décalage
C’est l’essence du rap, du moins vu de l’extérieur
Ils disent qu’on n’a aucune morale, que la rage gonfle nos cœurs
Que c’est une musique de sauvage, d’illettrés, d’apprentis
S’ils écoutaient 5 minutes ils verraient le talent ici !
Les préjugés prennent le dessus, ouais d’accord c’est bien dommage
Je ne peux pas leur en vouloir, c’est à nous de faire le ménage
De redorer le blason, d’un art en pleine déperdition
Tout en restant authentiques, et partageant nos convictions
J’ai des causes et des croyances, je me bats que pour les défendre !
Plutôt que fermer les yeux, ouvre l’esprit, pour comprendre
Nos pensées peuvent te choquer, dans un but bien précis
Vu que personne n’écoute nos mots, il nous reste que les cris
Il est peut être temps d’évoluer, remettre au centre du débat
Ce qui nous ronge quotidiennement, avant d’entamer le combat
Car la marche du progrès fonce en 6ème dans le mur
Je constate, que de nos jours, seule la drogue est toujours pure
L’homme en quête de trésors a ouvert la boite de Pandore
Donc le stress est continu, il est même là quand je dors
Je me guéris comme je peux, la musique comme catharsis
Elle devient thérapeutique, mon seul refuge, mon oasis…
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6. |
Etat d'urgence ft. Geza
04:16
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(Paradox)
J’ai une vision particulière, elle n’est pas au goût d’tout le monde
Si la vérité dérange, celle que je te montre est immonde
N’oublie pas ce constat : l’homme souffre un peu plus chaque jour
Aujourd’hui peur et ignorance sont des armes plus fortes que l’amour
Donc on en parle, on le crie même, on tire la sonnette d’alarme
Pour sauver ce qui peut encore l’être, tenter de sortir indemnes des flammes
Yen a qui ferment les yeux, par peur de voir les choses en face
Moi c’est pour mieux te comprendre, quand tu partages tes tracas
Dis moi... où est le blème ?! Le système craque, tout déraille
Y'aura pas d’airbags à l’impact, aveugles on avance vers la faille
La profondeur de l’abysse est un leurre, seule certitude
Elle se surmonte mieux ensemble que dans un havre de solitude
Les ambitions démesurées perpétuent la décadence
Pendant que ces chacals pillent le peuple ils parlent d’égalité des chances
Quand troublés par l’injustice on vient à briser le silence
Ils nous divisent pour mieux régner, étouffante indifférence !
Nos mots sont des images, celles-ci valent leur pesant d’or
On nous dira agitateurs, dénonciateurs, ou pire encore
Pour avoir mis sous vos yeux, ces visions d’apocalypse
D’une politique inutile, ca prend l’pactole et ca s’éclipse
Ce texte réfractaire, génère une puissance nucléaire
Synonyme, pour le juge, de médisance téméraire
Peut importe, qu’ils nous collent, des circonstances aggravantes
Ces écrits, nos antidotes, cont’la décadence imminente
(Geza)
L’injustice est partout, mais je suis pas prêt de couler !
Un crime peut être étouffé avec de l’argent dans les souliers
C’est quoi ces lois que la loi elle-même n’applique pas ?!
C’est comme dire que le pouvoir a tous les droits, je n’abdique pas !
Rapplique-toi ! Qu’on s’implique quoi, vu qu’on n’est pas là pour dormir
De sortie, stimulant votre sang comme les orties
L’union fait la force pour déplacer des portes
Marqué par des idées fortes dans ce triste décor, crise
Economique et terre maltraitée, arrêtez !
Car lorsqu’on vend son âme, ça donne des créatures qui s’déguisent
Les bases sont pas bonnes, ouais, comme la Tour de Pise
J’ajourne mes dires, on court des risques, mais la science résiste !
En bref, si vous décidez de manger des fruits, j’insiste
Pour que vous replantiez les noyaux pour vos futurs petits-fils
Donc, je persiste et m’accroche comme une sangsue !
Car le précipice approche, et franchement c’est tendu !
(Paradox)
Une fois le dialogue rompu, les rapports deviennent plus tendus
L’état fait la sourde oreille, le dédain de nos élus
Devient sanction soudaine, bien nourrie par le mépris
Il ne reste alors que la haine et il faut en payer le prix
Mais dès qu’il y a, une facture, ce sont toi et moi qui trinque
Hier la carotte et le bâton, aujourd’hui la thune et le flingue
On s’étonne, que tous saignent, que même les gosses se tirent dessus
L’hypocrisie régit tout, plus de place pour la vertu
Le rêve de Luther n’efface pas tous mes cauchemars
Mais je me bats tel un soldat pour faire renaitre un peu d’espoir
C’est par la force, de l’esprit, qu’on persévère, poursuit ce choix
On a choisi de dire tout haut ce que beaucoup pense tout bas
Dans le contexte actuel, on perd notre foi, nos principes
J’en vois beaucoup jeter l’éponge, et très peu qui s’impliquent
On m’a prévenu, avertit, mais j’men tape des conséquences
Au vu des circonstances présentes, je décrète l’état d’urgence!
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7. |
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(Vif O Mic)
Derrière un tag, un sticker, t’as tout vu sauf ma face
Sous la capuche d’un parka, je préfère le fond du parking
Pour la passion du hip hop, de Tournai au boulevard Anspach
Vif O Mic, Paradox, pas de parade ni de parodie
Dans l’ombre, on se capte, du coté sombre
Tu me verras pas dans ton clip, ni en photo sur ton site
Fiston n’insiste pas, rien ne m’incitera
Si on s’exerce aujourd’hui, c’est que ça nous sert de thérapie !
(Paradox)
Ma face cachée la voici, le revers de la médaille
J’ai choisi de la dévoiler, seulement sur instrumentale
Comme le sentier est miné, j’avance avec prudence
Et au fil de mon parcours, je livre mes confidences
Je vois plus de sourires sincères, juste le rictus du Joker
Les masques tombent, les têtes aussi, c’est l’hécatombe de MC
Il n’y a rien de similaire, entre moi et ces cannibales
Même quand j’entre en guerre, les attaques demeurent verbales
Je préserve l’essentiel, mes vers, mon âme de cristal
Tout sous haute protection derrière une armure de titane !
Plutôt m’instruire que nuire, pas de ‘S’ sur mon torse
S’il y a une chose à retenir, c’est que l’union fait la force !
Je ne suis pas venu ici pour insulter qui que ce soit
Ni sortir un gros fusil, pour mitrailler dans le tas !
Je garde mes amis près de moi, les ennemis plus près encore
Les forts écrasent les faibles, mais les sages dominent les forts !
Depuis le départ on évolue en face cachée, rien à foutre d’avoir un cachet!
Vif O Mic et Paradox, coincés au 3ème sous-sol
Sous le seuil, le hip hop à l’essentiel
Passera sous le pas de ta porte, de nos plumes à tes oreilles
On ne fait que sauter tes baffles, on ne joue pas aux kamikazes !
Face cachée, tapis dans l’ombre, la puissance est dans nos phrases !
Pas besoin que tu vois nos visages, on vise le fond pas l’image
Trois minutes de maitrise technique pour faire passer un message
(Vifomic)
J’suis cette graine de café au fond du paquet qui passe mal
Dans ma ville je me fais la malle, car dans ma vue je vois pas de vie
Pas de coté populaire, mais beaucoup de people
Peu solidaires car vivant dans l’opulence
D’une certaine indépendance, vu de haut
On regarde la mouvance, toutes ces putes en vidéo
Face à nos buts, nos idéaux, ils brandissent leurs micros vibros
Font dans la danse, c’est dans la transparence qu’on fait la différence
(Paradox)
Je mets une barrière entre nous, c’est pour ma propre protection
Ne le prends pas comme une insulte, ou une quelconque provocation
Un nécessaire instinct primaire me dit de rester aux aguets
L’homme est un loup pour son prochain, et trop rarement à la diète
Un milieu plein de chiens galeux te refile la peste bubonique
J’en élabore le vaccin à travers mes textes poétiques
J’examine la panoplie de la seule arme que j’ai choisi
A la lueur de la bougie, l’utopie du fait accompli
Je préfère rester dans l’ombre que sous les flashs et projecteurs
Je m’y sens beaucoup plus à l’aise, j’observe le monde de l’extérieur
Le transcrit sous forme d’indices, énigmatique à juste titre
Ma forteresse est hermétique, le vice est souvent furtif
J’abaisse le pont-levis afin d’expédier mes colis
Des tranches de vie et de non-dits, une touche de mélancolie
Plutôt être haï tel que je suis qu’aimé en tant qu’imposteur
Voila pourquoi je cache ma face, pour que seule l’œuvre demeure !
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