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Sans Pr​é​tention

by Paradox

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1.
J'écris 03:18
Faut que ce beat m’inspire, que j’expire mes métaphores Je respire le son, le transpire, j’ai des rimes qui me sortent des pores Des lyrics insaisissables aussi denses que la fumée d’un spliff Tu veux t’y accrocher ? Entraîne-toi à être vif ! Simple et précis, comme Alexandre dans le abyrinthe du savoir Je fuis pas le Minautore, je le terrasse dans le laboratoire Mon art est modulable, il prend la forme que tu lui donnes Moi c’est mon arme et bouclier, les cordes vocales de l’âme résonnent Je raconte rien d’particulier pourtant j’ai toute ton attention Car c’est avec simplicité que je formule ma rédaction J’écris pour l’amour de la rime, et la magie qu’elle dégage Ses univers en 16 temps au sein de l’esprit qui s’évade Tu comprendras assez vite où se situe mon objectif J’ai pris de l’avance dans cette cadence pour retarder mon échéance Je viens pas créer de problèmes, j’ai déjà les miens à résoudre Je compte pas m’attirer les foudres de ceux qui mettent le feu aux poudres ! J’ai pris un blaze paradoxal car je suis le jour et la nuit Alors j’explore le dédale, les détails sont dans mes écrits Au préambule la mélodie et le message qu’elle véhicule Puis dans la brume ensuite surgit l’action opportune de ma plume (2x) J’écris plein de convictions dans un monde qui perd les siennes Si je perfectionne ma diction, c’est pour mieux gravir l’échelle L’apprentissage à chaque étage car l’ignorance fait des ravages Amorphes sur leur petit nuage ils ne voient pas venir l’orage Je trace ma route à l’aveuglette, au fil de mes expériences Ouais, c’est clair et net, l’espérance est mon évidence Toujours en quête de connaissances; du monde, des autres, et de moi-même De nombreuses visions du futur, tel un voyant schizophrène A l’époque de la mémoire, pour se rappeler l’Homme chantait L’écriture naît, il baisse la voix, tout devient chiffre et lui muet Comprend mon souhait, ce besoin si primordial Mon cœur éclate en silence dès que j’entends ma main qui parle Retour à la case départ, aucune limite quand je démarre Espace de liberté absolue où je côtoie mes vices et vertus Je voyage à l’aide de mon bic et je vais plus loin qu’en Thalys J’ai sans doute un grain d’e folie, on dit que c’est la marque du génie (Refrain) La musique selon Voltaire est la peinture de la voix Le pays de mes chimères, j’croise pas le fer mais les doigts C’est l’ultime contradiction, un dilemme qui se renouvelle Les 26 notes de mon crayon pour que mon 16ème sens s’éveille…
2.
Et si 04:06
Et si les tours jumelles de Manhattan étaient toujours debout Serait-ce le même bouc émissaire qu’on placerait derrière les verrous ? A l’aube du millénaire, comment se dessinerait l’avenir? La peur d’autrui nous guiderait-elle ? Aurions-nous appris à la fuir ? Et si la solidarité devenait monnaie courante Et si les décisions d’en haut étaient plus transparentes Et si les coups de semonce n’entraînaient pas de pertes humaines Quelle serait la réponse du monde aux ambitions américaines ? Les questions se profilent, chacun en déduira ce qu’il veut Mon aveu est douloureux, le travail s’annonce fastidieux Car l’Homme consomme, dépasse les bornes, délaisse le défectueux Et s’il apprenait à ouvrir d’abord ses yeux avant le feu ? Et si on aimait son prochain autant que les trésors qu’on convoite Qu’on y mettait assez d’entrain… Pourrions-nous guérir les stigmates ? Et si l’imagination s’avérait être défaillante ? Guidés par l’unique raison dans l’illusion de la clairvoyance… Et si je m’abstenais de t’offrir une autre perspective Quand je me livre tard le soir, les possibilités m’enivrent Dans ma quête de connaissance et de compréhension du monde J’ai appris autant des questions que de la façon dont ils répondent Alors je m’interroge sans cesse, sans censure et sans relâche C’est la manière dont je progresse, casse les murs qui nous entravent Et si ceux qui m’entendent enlevaient leurs œillères virtuelles Quelles conséquences et quelle amende ? Selon quelle version officielle ? Et si le rêve de MLK ne montrait pas le cauchemar des noirs Où en serait Obama ? Aurait-il les rennes du pouvoir ? Si Shakur et Wallace n’animaient pas tant les passions Seraient-ils toujours parmi nous ? Y’aurait-il réconciliation ? Et si John ignorait Mark ? Ne signait pas son autographe ? Si la parade de JFK n’était pas passée par Dallas ? Et si Michael ne souffrait pas tant de l’hypocrisie ambiante Aurait-il effacé ses origines pour avoir la peau blanche ? Si l’Académie de Vienne avait pris Hitler comme élève Quel serait le résultat ? 6 millions d’êtres supplémentaires ! Si la presse de Gutenberg s’était soldée par un échec Le savoir serait-il commun ? Ou un bien sous hypothèque ? Et si le siècle des Lumières n’avait pas d’intellectuels ? L’Homme serait-il en mesure de s’émanciper de la tutelle Des superstitions et des fables, dont lui est seul responsable Et s’il était envisageable que mes propos soient condamnables ? (Refrain) Et si les pratiques tyranniques étaient déclarées illicites Les vœux du peuple passeraient-ils toujours après ceux de l’élite ? Et si tous les fidèles s’accordaient sur les grands principes Y’aurait-il autant d’insensés armés d’une ceinture d’explosifs ? Et si l’égalité des Hommes n’était pas théorique ? Que les avancées technologiques avaient toutes un but pacifique Quel visage aurait l’Afrique sans les nettoyages ethniques ? Et que dire de Dame Nature sans notre empreinte écologique ? Et si on retirait le fric de la balance de la Justice Serait-ce un modèle d’éthique ? Y’aurait-il moins de préjudices ? Si la liberté d’expression était aussi celle d’agir Serait-ce la confrontation ou l’occasion de s’affranchir ? Et si le 4ème pouvoir était réellement autonome Serait-ce toujours la langue de bois sur la première marche du podium ? Et si la pensée hermétique laissait un peu de place aux artistes Qui ne visent pas l’euro symbolique…Que persistent les puristes ! (Refrain)
3.
(Paradox) On vient jouer avec les mots pour alléger le poids des autres Je parle de ceux dont la pression peut faire fléchir tes épaules Contre ces maux de tête persistants, j’ai trouvé le remède consistant Il se dévoile dans chaque 16 temps, c’est pas du flow mais un torrent ! Et j’y noie pas tous mes soucis, je préfère abreuver mon esprit Il a soif de connaissance, il en veut plus, alors on pense C’est la clé de sol, pas celle du bras, qu’on a comme point de référence J’allume que la flamme de l’espoir et déverse un bidon d’essence Faut les pieds sur terre et les yeux tournés vers le ciel Pour échapper à Lucifer et pouvoir développer ses ailes Évite de t’joindre à Icare, tu connais déjà la fin de l’histoire La chute libre dans l’avaloir, un triste sort pour quelques liards Quand le mal devient chronique et progresse à vive allure J’invite tout ce qui est bénéfique à venir ressouder mes fissures Entre le marteau et l’enclume, je viens sortir ma botte secrète J’écarte les barreaux de la cellule, la plume et les notes font le reste C’est le jeu qu’on a choisi, pour que notre poésie scintille Que les revers de la vie s’oublient, ce sera la seule règle établie Ce qui brille sera réparti, et ce qui divise aboli Depuis que le vice est anobli, notre survie est en sursis Alors on fronce les sourcils, on s’enfonce dans la léthargie Sous l’impact des coups subis, certains esprits finissent soumis Le battement de cœur faiblit, le BPM l’amplifie Les maux sont anéantis, viens prendre part à la partie ! (Kro'Nic) J’ai vite compris le poids des mots, analyser le choix des Hommes Avoir plusieurs cordes à mon âme derrière le microphone Juste une chronique paradoxale pour deux emcees électrisant Qui pour l’instant ne lâchent pas prise, faut se tenir au courant Quand l’envie me prend balance des 16 sur super conquérant Je sais que dans le fond plus rien ne m’impressionne, je suis trop en condition Pas toujours structuré, je conjugue au présent pas passé composé Ici la chasse aux maux est ouverte toute l’année J’ai l’arsenal vocal depuis minot, je rappais passé minuit pour faire sortir mon flow Ceci reflète ma vie, j’ai éclaté mes vices pour penser à mes rêves On m’a dit que dans ce biz, c’était du « marche ou crève » J’en ai cassé des côtes, depuis c’est l’hécatombe de prods Je pète un plomb, mes fusibles sont branchés sur les compteurs de Belgacom La faim justifie le milieu, bien sûr qu’on a la dalle! Sans prétention, Paradox feat Kro’Nic, sur une mandale à Subotai ! (Refrain) On élabore notre plan pour stabiliser la balance On ne reste pas les bras ballants, de la pression en abondance Les pions sont alignés pour damer les maux qu’on croisera La cible sera le mal inné, les armes de choix seront nos voix Ecoutez nos paraphrases qu’on raffine sur l’instrumentale Avec le temps, on prend nos marques pour venir jouer cartes sur table On connait mieux les mauvaises pioches que le carré d’as ou quinte de floche Les rimes en deviennent athlétiques afin d’esquiver le valet de pique On mystifie la poisse et garde des atouts dans nos manches Mécanisme efficace comprenant nombreuses formules et variantes T’attends pas à ce qu’on passe notre tour ! Si t’es le Roi, nous les deux fous Qui attendent la tombée du jour pour mettre les idées noires en joue Tailler nos vers sur feuille de schiste, le sort nous piste, toujours l’œil vif Partie de jeux de mots très constructive, le game s’achève sur une réussite La roue tourne, tout comme la chance, depuis qu’on élude la banqueroute Ce n’est qu’un remède à ma démence, à la recherche d’un second souffle (Refrain)
4.
Il ne sera pas soumis aux lois des Hommes, il m’émancipe Dans le cas contraire je ferme la porte et me cadenasse les gencives Si j’écoutais ce que les gens disent, je cèderais à la convoitise Mais je résiste comme mes semblables, l’artistique avant le palpable Mon rap est inconditionnel comme l’amour que j’ai pour les miens Tu pourras le lire dans mes prunelles, ou le sentir quand on s’étreint L’écrin au sein duquel j’ai enfoui tous mes trésors C’est le somnambule taciturne qui persévère dans ses efforts Pas venu pour chanter mes louanges, c’est évident que ça n’a pas de sens Réticent face aux feux de la rampe et tout ceque l’argent encense Je fuis la notoriété car je sais où ce chemin mène Comme ceux qui entretiennent la haine avant de récolter ce qu’ils sèment Ok, écoute, les paroles naissent sans réserve Leur éloquence se manifeste à travers l’élégance de la verve J’attaque le verbe, puis le sujet, oublie le complément d’objet Mon passé peut être imparfait mais le futur déclare pas forfait C’est du rap sans condition, prétention, ou partition Je l’élabore avec précision, il plie mais jamais ne rompt C’est un combattant bienveillant, compétent et captivant Il est venu sans mettre de gants, je signe et m’en porte garant ! (2x) Et mon glossaire s’insère sans aucune aberration Tout sauf mercenaire ! Dans le feu de l’action Il ne met pas le genou à terre et ne te roule pas dans la farine Mon rap n’est pas contestataire mais il ne courbe pas l’échine ! Je suis venu mettre en quarantaine la moisissure et la luxure Ce sont des croix de Lorraine que je peins sur les murs de la censure Comme à Berlin ils tomberont sous la vindicte populaire Quant aux baratin et jurons, on les incite à se taire Le R.A.P. est mon QG, sache que je défends mon pré carré J’élimine toutes les ingérences, lui la vermine et malveillance C’est aveuglément qu’il avance, sans partisans ni GPS Il s’est éloigné des tendances avec aisance et allégresse Mon fer de lance ne s’émousse pas, il s’aiguise sur des caisses claires Peut-être bien que la chance m’épousera, en guise de promesse téméraire J’aime ma musique sans conditions, la liberté de son expression Sa vocation, ses convictions, son manque d’approximation C’est le fruit de ma passion, consécration de la création Accepte son besoin d’évasion, elle vole vers d’autres horizons Elle n’a aucune restriction, que ça soit à tord ou à raison L’apparition est éphémère mais sa dévotion me libère (Refrain) Le rap dérape dans le virage, ferme la soupape avant le naufrage Le suffrage au sein de l’entourage, on met le commérage au chômage Je veux pas m’emparer de la couronne comme les clowns qui fanfaronnent Non, c’est l’égalité que je prône, pas envie de siéger sur le trône L’agitation organisée se solde par une bataille rangée J’ai déjà creusé mes tranchées face aux vandales alcoolisés Rien d’hostile dans ma méthode, je définis mes règles et codes C’est l’appellation contrôlée versus les versions trafiquées
5.
(Paradox) Une dose de folie, pour un semblant de lucidité Aucune économie en matière d’absurdité (2x) C’est de la folie pure, comme le monde dans lequel j’habite Le MC devient dramaturge, le bic participe, crépite J’anticipe et je m’agrippe, pendant qu’ils dérapent sous la table Impassibles, inaudibles, ils perdent la tête et les pédales Car ce monde est formaté, les mémoires vides, les panses pleines C’est l’inverse de l’autre côté, l’Espoir file, la Chance saigne Et le blème, il est là, l’œdème sous le sparadrap Des murmures qui nous rassurent, des points de suture sur la fracture Sont-ils fous ?! Ou est-ce moi ? Alors allons au bout des choses ! Les Jeux d’Hiver au Sahara, Maggie De Block en maison close Les magistrats en cavale, jugés par les condamnés Chez Ladbrokes c’est le cheval qui mise sur le meilleur jockey Unicef pose des mines, aux USA c’est la famine Le colonel sous les soldats, le prix Nobel pour Nabila On ne récompense que la démence, les dépendances et carences C’est la règle du plus faible qui fait tourner la manivelle C’est de la folie pure, même les poulets ont fière allure Le bonheur nous tue à l’usure, le moteur c’est le cyanure Magnotta végétarien, une OPA sur les Terriens Di Rupo au Sofitel, Berlusconi en string ficelle Dieudonné à l’Elysée, la pauvreté subventionnée Anders Breivik secouriste, les bouddhistes se radicalisent Maddie à tous les coins de rue, la trêve durable en Syrie Flamby t’en met plein la vue, grève générale en Asie (L'Artriste) On discute, je titube, et sous mes yeux, j’ai des poches énormes Loin des projecteurs, je tise juste pendant que mon projet dort (2x) C’est de la folie pure, dans des cartons les toxicos dorment Pendant que les States pataugent dans l’hécatombe de l’oxycodone Divergence de langues, ik spreek een beetje nederlands, dank u Se battre pour ça ? Autant se foutre un tampon d’alcool dans le cul ! On rêve tous que les salaires de nos ministres chutent Bruxelles… là où les meufs flippent de se promener en mini-jupe Les hommes crachent leur haine, exténués par leur ennui C’est de la folie pure, comme croire qu’on sera sauvés par Laurent Louis ! Ça arrange l’élite que la jeunesse fume et se drogue Notre seul délit c’est juste de ne pas voir qui nous escroque Face au troupeau de loups, le bon mouton la fermera C’est de la folie pure, comme les zones d’ombre sur l’affaire Merah Allons bon, donnons la retraite aux curés pédophiles Excusez-les, ils n’avaient pas le droit de reluquer le pet aux filles Tu parles d’assemblée ecclésiastique, c’est un bien beau pléonasme Envie de vomir quand j’entends les inepties de Monseigneur Léonard ! (Refrain) Yo l’Artriste, t’arrives à croire à cette folie ? Trop de couilles dans ce monde, on se rapproche de la vasectomie Ribéry prof de grammaire, le Pape crie « tous à poils » L’ennemi c’est l’Abbé Pierre, ou nos écrits, et pourquoi pas ?! Le Standard champion d’Europe, les mauves marquent leurs pénaltys L’OMS nous vend des clopes et Paradox est sain d’esprit Elio s'est fait cramé, le nez enfariné, partant en couille Et le scoop de l'année, c'est que Marine et Bart sont en couple ! Le hip hop booste les ventes, abstinence de mauvaises langues La police mise à l’amende, le temps au « beau fixe » en Irlande Des artistes qui en vivent, sans platine sur les gencives Le terrain de foot d’Olive et Tom est plus petit qu’un minigolf L'armée entraîne des chats! Les curés se font cocufier Et c’est grâce à Maurice Béjart que la Corée fut réunifiée Un gosse est mort car il aurait mâché ses dents de lait Il parait même qu'il existe des romanichels sédentaires Des fonctionnaires qui taffent la nuit, des salafistes à Las Vegas Des prolétaires qui raflent la mise et des apatrides monégasques Au Carrefour du Darfour, ils vendent des gamines en boites Chuck Norris est au Luxembourg et il fait des crises d’angoisse (Refrain)
6.
Au moment où j’écris ces lignes, seule l’incertitude domine Je viens d’un pays sous tension au bord de la séparation Les grands discours on connait, on en a eu à toutes les sauces J’aimerais un souffle de vent frais, je reçois la tempête de psychoses Chacun parle d’être solidaire, sur tout sauf le communautaire Le roi en perd sa grammaire, développe son vocabulaire Formateur, explorateur, démineur, conciliateur Des synonymes inutiles pour un paquet d’emmerdeurs Allez-y, censurez-moi si mes propos sont injurieux ! Je ne baisserai pas la voix, et je ne fermerai pas les yeux ! Je viens poster mon constat ; le bilan est déplorable Tous ces assoiffés de pouvoir se dévorent comme des cannibales Les vrais visages se dévoilent, les ragots prennent de l’ampleur Les priorités remaniées, l’ego, la folie de grandeurs En pleine situation de crise, où est l’intérêt général ? Avec les actions Fortis, conséquence intolérable ! C’est arrivé près de chez toi, et ça fait 3 ans que ça dure C’est le cirque, j’aimerais en rire, quelle grossière caricature ! Un délai de procédure obscur, résultats peu concluants Fini de se serrer la ceinture pour une brochette d’incompétents ! (2x) C’est la capitale de l’Europe, mais avant tout, de mon pays On y voit lion contre coq, se poussant vers la sortie Pas besoin de préciser qui subit d’abord le conflit L’Histoire m’a mis en garde contre le déni de démocratie Je reconnais plus ma patrie, mais j’en appréhende une autre Où le rouge de mon drapeau se dissocie du noir et jaune Où l’union ne fait plus la force, seulement des querelles constantes Inévitable est le divorce mais qu’arrivera-t-il aux enfants ? La masse attend, impatiemment, impuissante, prise en otage On ne veut pas y mettre un doigt mais on a le bras dans l’engrenage Ils ont prêché l’unité avant de faire volte-face C’est leur ultime vérité; nous sommes le dindon de la farce ! J’invite tous les sceptiques à regarder en périphérie La situation devient critique, surtout pour une catégorie C’est Molière contre Vondel, en duel perpétuel Si on ne suit pas notre devise, comment veux-tu qu’on s’unisse ? (Refrain) Le gouvernement se fige, et c’est une nation qui sombre La paralysie a un prix, y'a plus que le chômage qui monte Pendant que le fossé s’élargit entre misère et bien-nantis Ça veut redessiner les frontières avant de casser les barrières Ils en mettent davantage, nous dressant l’un contre l’autre En espérant que dans la bagarre on ne découvre pas le pot aux roses Élémentaire est leur tactique: divise avant de conquérir Ne sois pas dupe l’ami, n’accepte pas tout sans réfléchir Les différences sont conciliables, on pourrait régler à l’amiable Ils nous disent d’être raisonnables, consigne unilatérale Disons les choses telles qu’elles le sont, la pensée majoritaire Marre des débats parlementaires, de toutes leurs paroles amères ! On ne vit pas dans le même monde, nos soucis sont d’une autre échelle Vaut mieux qu’ils se calment vite, avant la rixe et les séquelles Soyons clair, ceci n’est pas une provocation gratuite C’est juste le coup de gueule d’un jeune qui tient encore à la Belgique !
7.
Pantins articulés (Apprenez !) Les ficelles du métier ! Ça trépigne, se bouscule, s’envenime, gesticule Se résigne sans recul et semble vivre sans vertu ! (2x) (Paradox) Plein de pantins articulés dont la raison est à la traîne Ils parlent de briser des chaines mais refusent de couper leurs ficelles Manipulés, désabusés, plus facile de se laisser guider Que prendre son envol par soi-même, surmonter doutes et blasphèmes Tracer son propre chemin, avec son sort au creux de la main Plus de liberté entravée, ni de liens aux pieds ou aux poings Une bouffée d’oxygène parmi des vapeurs toxiques Mais cette chance combien la prenne ? Les autres savent-ils qu’elle existe ? On a sectionné les cordes pour gagner en autonomie La raison du plus fort est morte, et on bannit la tyrannie Les rats ont quittés le navire, ils anticipaient l’avarie De ceux coulés par l’avarice, nous ne sommes pas des jouets factices ! On n’a pas le nez d’Pinocchio, ni de langue ou jambe de bois Pas envie de leur scénario, on fera nos propres choix Sortir les pantins de la torpeur pour qu’ils entrevoient la lueur Plus d’otages en détention ! Qu’ils aient davantage d’options ! Ainsi qu’un champ d’action plus large, une meilleure marge de manœuvre Un petit élan d’enthousiasme, une volonté à toute épreuve Que le chêne redevienne chair, que ces pantins ressuscitent Mis à nu par l’écriture, peut importe qu’ils soient pudiques Pourquoi bouger en rythme si rien n’est assimilé ? Suffit d’un effort minime, laisser la bêtise abdiquer On arrive à la rescousse, pas de cinéma et pas d’intox Que le hip-hop les réveille tous, c’est Sidéral et Paradox ! (Refrain) Sans rien de particulier je prends le mic et quand je m’impose Je me rends bien compte qu’il y'a trop de pantins articulés En train de s’habituer sans se plaindre de la vie tu sais Mais enfin c'est pas virtuel, les gens pensent bien capituler Chaleur caniculaire, tandis que le froid reste dans les cœurs À force de grandir dans l’erreur, ici il n’y a pas de vie, plus d’air On étouffe, la vie est dure, tu m’as pas vu batailler Sans libre arbitre t’es pas un homme, t’es plus qu’une statue de bois taillée ! Dois-je continuer de faire ma route, et ce sans rien m’attribuer ? Je me méfie des gens biens, c’est des gens bien manipulés Associés à des marionnettes sans conscience ni volonté Je crois qu’on se plante niveau bonté, à se donner à des malhonnêtes Plutôt qu’être tiré par les ficelles, je marche sur une corde raide En équilibre, tellement je suis libre, je transforme ma vie en sorte de rêve Malgré que le vice s’exprime et t’emprisonne dans sa forteresse Avant que les portes se ferment, apprends à agir de ton propre chef ! Et à prendre des initiatives, ça fera déjà une chose de faite L’immobilisme est maladif, faut que tu trouves la force d’être En mouvement vers ta guérison, choisis la bonne direction Ne soutenant pas la dérision, donc éteins ta télévision ! Évitons le conditionnement, il devient vite une petite prison Révise ton positionnement, minimisons la division Régis ton environnement, c’est périr ou vivre combattant Esquivons cette envie constante de détruire ce qu’on bâtit consciemment ! (Refrain) J’aspire à un peu plus, j’espère que t’as le même désir J’ai trouvé mon stimulus, c’est plus qu’un simple loisir En lice dès l’instant propice, prudence car l’abus te nuit ! Que les pantins s’affranchissent, et ne soient plus assujettis En route vers le contraire du binaire, on en sera tous bénéficiaire À la force du caractère, les frontières deviennent imaginaires…

credits

released July 7, 2014

Mix & Mastering: Vini Lars (SoundSitive Studio)
Artwork: Whitney Orville

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Paradox Brussels, Belgium

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