Le temps passe vite quand on s'amuse, mais bien trop vite quand on aime
Alors j'amorce le processus pour comprendre ce que la vie m'enseigne…

Je n'ai jamais voulu écrire le plus beau texte que j'ai fait
L'année de la mort du Christ une part de la mienne m'attendait
Près de trois ans qu'elle lutte, sans un soupir ou une plainte
Résolue dans l'attitude, mais le crabe gagne du terrain
Car ma mère est un soldat, un soutien, du réconfort
Elle me sert fort dans ses bras, et chaque fois ça me revigore
Je veux lui rendre la pareille, l'aider à braver la tempête
Furieux d'être si impuissant pour épauler sa maman
En quelques jours tout bascule, la médecine a ses limites
Comment ça, encore l'hosto?! Elle déteste les cliniques!
Papa dit qu'on perd le combat, direction soins palliatifs
Ces mots me glacent d'effroi et me lacèrent la chair à vif
Entre nuits blanches et idées noires, le temps est compté
Regard hagard, teint blafard, j'ai l'allure d'un macchabé
Je n'ai que mon amour à donner, de mes yeux je perds la prunelle
Que faire pour la rassurer, lui montrer à quel point je l'aime?
Ces moments sont précieux, on a tant de choses à se dire
C'est en vain que j'implore les cieux, tente d'esquisser un sourire
On dit que l'espoir fait vivre, le mien tarde à revenir
La faucheuse l'a laissé sur place avec un shlass dans l'omoplate

Elle est merveilleuse, moi le fils le plus chanceux
Elle rayonne d'amour qu'elle saupoudre un peu partout
Elle me manque quotidiennement, tu t'en doutes j'ai pas la pêche
Pour ne la revoir qu'un instant je donnerais jusqu'à ma dernière pièce (2x)

Des vertes et des pas mûres durant sept jours et six nuits
L'armure se fissure, puis les portes du Paradis
Un cœur s'arrête de battre mais nous sommes plusieurs à périr
Au bord du vide, je dérape... plus que des souvenirs à chérir
Dur d'avaler la vérité avec cette boule dans la gorge
Comment suturer la plaie? Je pars reprendre des forces en Corse
Mais cette peine ne s'allège guère, parait que le temps la résorbe
Ma joie de vivre sur une civière pendant que le cendar déborde
Pas facile de trouver sa voie avec le regard embué
Ou de garder la tête froide quand celle-ci est enfumée
Trop fort pour me laisser aller, trop faible pour m'en sortir seul
Jamais eu autant besoin d'elle que pour traverser cette épreuve

De la flamme qui m'animait, il ne reste qu'une étincelle
Peu de sommeil sans mon soleil, et je crache du sang au réveil
Plus facile d'ouvrir son cœur une fois qu'il est balafré
Il saignera chaque 22 mai, jusqu'à sa mise à l'arrêt
Comme une envie pressante d'appuyer sur la détente
Douleur récurrente jusqu'à l'heureux dénouement
Je trouverai le salut par l'amour, tu peux me faire confiance
J'attends avec impatience l'émergence de la résilience…

Elle est merveilleuse, moi le fils le plus chanceux
Elle rayonne d'amour qu'elle saupoudre un peu partout
Elle me manque quotidiennement, alors je l'embrasse tendrement
Oui, il s'agit de ma Maman....
Une épaule solide et un cœur tendre

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English translation:

Time flies by when you're having fun, even faster when you love
Initiating the process to understand what life is teaching me

I never wanted to write my most beautiful poetry
The year of Christ's death, part of mine was awaiting me
Almost 3 years in the fight without a whisper or a whine
Determined with unbending will, but the crab is gaining ground
'Cause my mother's a soldier, a strong shoulder, source of solace
She hugs me tightly in her arms, and it revives me every time
I want to reciprocate and help her weather the storm
Furious to be powerless to properly support my mom
Within a few days all shatters, medicine has its limits
What do you mean "back to the hospital"? She hates clinics!
Dad says we're losing the battle, heading to palliative care
These words give me dreadful feelings, rip through my raw flesh, feel the tear
Between dark thoughts and sleepless nights, time is running out
Got haggard eyes, a ghastly face, a dead man walking to his grave
I only have my love to give, losing the apple of my eye
How can I reassure her, show her how much I love her?
This time is precious, we have so much left to share
Imploring the heavens in vain, trying to smile, to no avail
They say that hope keeps you alive, mine is postponing its comeback
The reaper left it down bleeding with a blade lodged in the back

She is wonderful, and I am the luckiest son
She radiates love, that she sprinkles everywhere
I miss her everyday, guess I’m no longer full of pep
To see her for just an instant, I’d give up all that I have left

Going through rough times during seven days and six nights
The armor starts to crack, and then the Gates of Paradise
One heart stops beating, but several of us perish
Plummeting into the abyss, just memories left to cherish
It’s a hard truth to swallow, while having a lump in the throat
How can I stitch up the wound? Seeking some strength in Corsica
But this pain doesn’t decrease; they tell me time’s the remedy
My joy of life on a stretcher while the ashtray’s filled abundantly
It’s not easy to find your way when your eyes are tearing up
Or to keep a cool head when it’s constantly smoke-filled
Too strong to let myself go, too weak to make it on my own
Never needed her as much as now, to overcome this obstacle

The flame that used to burn so bright is now reduced to a spark
Little sleep without my sun, spitting blood as I awaken
Easier to open your heart once it has been torn apart
It’ll bleed every 22nd of May, until it’s brought to a halt
Feeling a persistent urge to start pressing the trigger
The suffering is recurring, until a happier ending
I’ll find salvation through love, for that you can count on me
The emergence of resilience is what I wait for impatiently...

She is wonderful, and I am the luckiest son
She radiates love, that she sprinkles everywhere
I miss her daily, so I kiss her dearly
Yes, I'm talking about my Mother
A tender heart and strong shoulder